Trop de sollicitations sensorielles
- Cyrielle Lylidee

- 22 oct.
- 2 min de lecture

Nous vivons à une époque où tout est stimulant. Les publicités dans la rue, les enseignes lumineuses, les échantillons de parfums, les guirlandes décoratives qui clignotent, les couleurs vives, les flyers glissés directement dans la main, les journaux entassés dans la boîte aux lettres, les panneaux sur la route, les milliers de programmes proposés à la télévision, les centaines de magazines qui s’alignent au rayon presse…Tout attire l’œil, tout brille, tout scintille. Petits formats, grands formats, écrans partout, et ce fichu téléphone qui vibre toutes les deux minutes pour une nouvelle notification !
Nous sommes constamment sollicités. Surstimulés. Emprisonnés dans un monde où chacun cherche à se montrer, à exister par le bruit, la lumière, la performance. C’est la course à celui qui brillera le plus fort, à celle ou celui qui fera le plus de bruit, le plus de vues, le plus d’effet.
Que cela nous apprend-il sur nous-mêmes ?
Peut-être que notre attention est devenue le bien le plus convoité.
Chacun veut s’en emparer, la retenir, la consommer. Et dans ce vacarme visuel et sonore, nous oublions la valeur du silence, de la lenteur, du vide.
Nos sens s’épuisent. Nous ne savons plus écouter vraiment, regarder vraiment, sentir vraiment. Tout devient brouhaha.
Nous courons sans savoir vers quoi, pris dans une agitation constante qui nous empêche de savourer la simplicité de l’instant présent.
Alors, que faire ?
Peut-être devrions-nous simplement nous arrêter, respirer, fermer les yeux juste un instant. Et revenir vers notre intérieur.
Retrouver des espaces paisibles : un coin de nature, une respiration consciente, un échange sincère.
Réapprendre à choisir ce que l’on laisse entrer dans notre champ sensoriel, comme on choisit avec soin ce que l’on met dans son assiette.
Et si, au lieu de chercher à briller, nous apprenions à rayonner ? Non pas par excès, mais en justesse, par présence, par alignement avec ce qui est vivant et vrai en nous.
Cyrielle Lylidee

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