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J'ai arrêter de scroller sur les réseaux sociaux

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J’ai arrêté de scroller sur les réseaux sociaux.

Et je me suis rendu compte à quel point ce geste, en apparence anodin, dévorait mon temps et mon attention. Tout ce temps perdu ! Je me connectais simplement pour publier une réflexion, lire les dernières nouvelles, et je me retrouvais happée des heures durant par des vidéos de chats ou par cet algorithme diaboliquement habile, qui me servait exactement ce que j’aimais. C’est si bien pensé, si savamment orchestré. Une manipulation subtile, presque douce, qui nous rend dépendants. Peu à peu, je me transformais en une sorte de zombie numérique, hypnotisée par un système aussi efficace qu’aliénant.


Pendant que nous nous divertissons, que se passe-t-il dans le monde ? L’horreur. Et que faisons-nous ? Rien, ou presque. Nous détournons le regard, nous nous désolidarisons, persuadés que ces drames ne nous concernent pas. Nous oublions notre part de responsabilité dans un monde qui détruit, affame, ment et manipule. Pourtant, nous sommes tous responsables, d’une manière ou d’une autre. Nous attendons des dirigeants qu’ils incarnent le changement, alors que leurs moteurs sont bien souvent le pouvoir et l’argent. Il faut se rendre à l’évidence : le changement ne viendra pas d’en haut.


Le véritable pouvoir, c’est nous qui le portons. Nous, les êtres simples, le peuple, les artisans, les paysans, ceux qui font encore avec leurs mains. Ce pouvoir, nous le perdons lorsque nous cessons de penser, de ressentir, d’agir. C’est en prenant soin de nous, en nous reconnectant à notre essence profonde, que le changement peut s’amorcer. En retrouvant le contact avec ce qui nous anime vraiment, nous retrouvons notre humanité. Nous avons tous en nous la capacité de dépasser nos croyances, de briser les limitations imposées, de transformer le cours de l’existence, simplement en apprenant à penser autrement, à ressentir différemment, à nous questionner. Le changement commence à l’intérieur, avant de s’incarner dans le monde.


L’humanité souffre, c’est indéniable. Sinon, elle ne volerait pas, ne détruirait pas, ne chercherait pas à posséder toujours plus, quitte à manipuler et broyer ses semblables. Les réseaux sociaux ne sont que le miroir de cette souffrance collective : un vide sidéral, une agitation permanente pour masquer le manque de sens. Cette addiction numérique nous empêche de gérer la frustration, d’aller chercher nos propres réponses, d’éprouver une réelle compassion. On nous coupe peu à peu de notre humanité, et nous acceptons de bon cœur, un paquet de chips à la main, devant nos écrans.


Nous commentons, jugeons, réagissons, donnons des avis que personne n’a demandés. Nous devenons ces voisins curieux et moralisateurs, parlant avec la certitude de ceux qui ignorent. Sur les réseaux, nous errons, nourris de contenus qui confirment nos croyances, anesthésiés par un flot d’images et de sons qui nous éloigne du réel. Et dans cette cacophonie, nous perdons ce qu’il y a de plus précieux : la rencontre authentique, le regard de l’autre, la présence partagée.


La quête de sens ne peut venir que de soi. Nous croyons parfois entamer une introspection, mais elle est souvent parasitée par les mêmes outils qui nous égarent : émissions, vidéos, débats futiles. Tout cela nourrit nos peurs, renforce nos divisions, et nous déconnecte encore davantage du monde réel. Posons nos téléphones. Relevons les yeux. Regardons à nouveau notre voisin, notre famille, la terre sous nos pieds. Moins de paroles, plus d’actions concrètes.


Nos êtres sont vides de sens, affamés de profondeur. Nous cherchons à combler ce vide par la consommation, par le divertissement, par la performance. Mais ce que nous trouvons n’est que superficialité et plaisir éphémère. Nous avons confondu richesse et abondance matérielle. Le confort extérieur ne nourrit pas l’âme ; il l’endort. Et quand le silence revient, quand l’agitation cesse, il ne reste souvent qu’un souffle froid : ce vide intérieur que rien ne comble.


La dépression n’est peut-être que cela : l’épuisement d’avoir trop longtemps porté un masque social qui n’est pas le nôtre. Le corps finit par dire "stop", refusant de continuer à jouer des rôles contraires à sa véritable nature. Nous passons parfois une vie entière à enchaîner les masques, à cacher notre vulnérabilité, de peur d’être rejetés. La peur du rejet est archaïque, gravée dans notre mémoire collective. Autrefois, être exclu du groupe signifiait la mort. Aujourd’hui encore, notre inconscient confond différence et danger. Alors nous nous conformons, nous trahissons nos élans les plus sincères pour rester acceptés.


Et pourtant, les marginaux, les hors-normes, ceux qui osent être eux-mêmes malgré tout, sont les véritables éclaireurs. Ce sont eux qui ouvrent la voie, qui rappellent que la liberté ne se mendie pas : elle s’incarne. Ces êtres courageux ont trouvé la paix non pas dans la conformité, mais dans l’intégrité, dans la fidélité à leur être profond.


Je dis « on » parce que je ne m’exclus pas de ce système. Moi aussi, je dois désapprendre pour apprendre autrement. Nous devons tous, collectivement, ramener de la conscience dans nos gestes, nos paroles, nos choix. Qui sommes-nous ? Que faisons-nous réellement de nos vies ? Vers quoi souhaitons nous nous diriger ? Ces questions sont simples en apparence, mais leur réponse demande un courage immense, celui de se confronter à soi-même, sans fard, sans masque.


Tout est fait pour que nous cessions de réfléchir, pour que nous acceptions docilement ce qu’une poignée de puissants décide à notre place. « Réfléchir ? Pour quoi faire ? », semble nous murmurer la société du confort. « Laissez-vous faire, nous avons le contrôle. » Et, insidieusement, nous le faisons. Nous nous endormons dans l’illusion du bien-être immédiat, dans la consommation instantanée. Pourquoi attendre, puisque tout est disponible en un clic ?


Le confort est devenu notre norme. La patience, une vertu archaïque. Nous avons oublié la valeur de l’effort, du temps, de la lenteur. Tout doit aller vite : un repas livré, une réponse trouvée, un colis reçu. Et dans cette vitesse, nous perdons la présence. Nous ne voyons plus le danger, omniprésent dans nos écrans, dans nos habitudes, dans nos pensées.


Ce conditionnement a un prix : un taux de dépression et de suicide en hausse, un système nerveux saturé, des esprits épuisés. Les sollicitations permanentes nous déconnectent de nos compétences naturelles, de notre intuition, de notre pouvoir créatif. À force de ne plus rien faire par nous-mêmes, nous oublions que nous en sommes capables. Et notre estime de nous-mêmes s’effondre.


Tout est lié. Ce que l’on nous présente comme confort n’est qu’une forme de contrôle. On nous sert tout, prêt à consommer, sous couvert de facilité. Mais cette facilité a un coût immense : celui de notre liberté intérieure. Ce n’est pas pour notre plaisir qu’on nous rend passifs, mais pour nous rendre dociles.


Et il est temps d’ouvrir les yeux.


Cyrielle Lylidee

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